Le 4 juillet 2017 – il y a 5 ans exactement – était fondé ArtimIS. Wassim Ben Mansour, Arnott Hales et Benoît Pachot, les 3 associés fondateurs, reviennent sur cette épopée et ces 5 années à avancer ensemble.
Comment avez-vous eu cette idée de créer ArtimIS ?
Wassim : L’origine d’ArtimIS remonte à 2016 quand la société de conseil dans laquelle je travaillais, ileven, a été rachetée par un cabinet d’audit. En tant qu’associé minoritaire, j’ai dû suivre la décision des associés majoritaires et ai donc intégré ce groupe. Entre temps, j’ai initié un projet personnel qui a dû être reporté. Etant profondément attaché au monde du Conseil plutôt qu’à celui de l’Audit, j’ai préféré revenir vers mon ADN. De par mon côté entrepreneur, l’envie d’une petite structure et d’être avant tout Consultant m’ont poussé naturellement vers cette voie.
Arnott : Oui, nous avions envie d’entreprendre et nous souhaitions quitter l’ambiance des grands groupes. Tous les trois, nous nous sommes réunis pour travailler sur le projet “ArtimIS”. Au fur et à mesure de l’élaboration du business plan, nous nous sommes rendu compte que ce projet pouvait être intéressant et que cela pouvait fonctionner, et donc le 4 juillet 2017 a été le jour 1. Nous avons commencé par chercher le bureau, recruter des premiers consultants, chercher des projets et des clients, aller rencontrer les écoles pour trouver les stagiaires, etc.
A quoi fait référence le nom de l’entreprise ?
Wassim : Lors des sessions de brainstorming, nous avons eu trois notions clés : l’équipe, le SI (« système d’information »), et le côté artiste. Si vous décomposez « ArtimIS » en trois, on retrouve bien « Art », « team », et « IS » : une équipe d’artistes des SI. Le « team » en anglais a évolué pour un « i » (à la place de « ea ») pour des raisons de simplicité de la marque.
Nous avions aussi cette volonté d’aller conquérir le marché des systèmes d’information, et dans cette notion de conquête, il y avait une notion de chasse. ArtimIS fait bien sûr référence à Artémis, la déesse grecque de la chasse dont l’un des attributs est la flèche que vous retrouvez dans le logo d’ArtimIS.
Comment se sont passés les débuts de l’aventure ?
Wassim : A ce jour, je n’ai jamais vu un entrepreneur démarrer son projet sans connaître de difficultés ou, parfois, sans avoir eu une envie de tout laisser tomber. Cela fait partie de l’entrepreneuriat. Ainsi, comme tout entrepreneur, j’ai moi-même expérimenté ce process. A mon sens, la clé principale pour surmonter ces difficultés c’est de rester constamment en mouvement, de positiver et d’aller chercher des ressources auxquelles on n’aurait pas forcément pensées. Par exemple, ça peut être au travers de sa famille, de ses proches voire même de certaines personnes totalement étrangères au projet. Il est important de retrouver de l’énergie pour se relever malgré la difficulté. Finalement, tout se passe dans la tête.
Comment vous définissez-vous l’un et l’autre ?
Benoît : Arnott aime bien creuser des sujets RH, Finance et Informatique, il a le rôle de DRH administratif (paie, congés, maladie), et il a une forte expertise autour des outils GRC et des autorisations SAP.
Wassim, il a plus une expertise autour des relations avec nos partenaires et nos clients, les aspects commerciaux et la bonne gestion d’entreprise, en plus de son expertise en autorisations et évidemment la GRC.
Et moi, j’interviens plus sur les aspects fonctionnels d’audit et de contrôle interne et les processus métiers. Ce qui fait qu’on se complète assez bien.
Quelles sont les valeurs d’ArtimIS ?
Benoît : Ce qui est important pour nous, c’est le professionnalisme, le savoir-faire, il faut se faire plaisir et s’amuser tout en restant et en étant professionnel.
Aussi, ce qui nous caractérise vraiment, c’est l’esprit d’équipe et la solidarité. C’est ce que nous souhaitions dans une petite structure comme ArtimIS : cultiver un esprit d’équipe et des valeurs humaines plus fortes que dans des grosses structures où il y plus d’individualisme.
Arnott : Notre priorité est le bien-être du consultant. Le bien-être cela veut dire qu’il est important d’apprendre constamment des choses qu’on aime, de faire correspondre les aspirations des uns et des autres avec les projets que nous avons, de partager des moments agréables, d’essayer d’effacer la notion de hiérarchie.
Wassim : Nous essayons d’appliquer une méthode de management qui permette aux consultants de se sentir à l’aise au sein d’ArtimIS. Cette valeur de bien-être est primordiale. Le consultant est ainsi positionné au cœur de l’aventure ArtimIS. C’est ainsi qu’il pourra s’épanouir professionnellement et fournir un travail de qualité apprécié par nos clients. Il s’agit là d’un cercle vertueux.
Quel est votre regard sur le chemin parcouru par ArtimIS ? De quoi êtes-vous le plus fiers ?
Wassim : Ma plus grande fierté est l’état d’esprit que nous avons réussi à créer au sein de l’équipe. Nous avons d’ailleurs pu l’apprécier lors de récents séminaires où se dégageaient un vrai sentiment d’appartenance et une vraie fierté de faire partie de l’équipe.
Bien sûr, lorsque je regarde dans le rétroviseur et que je vois le chemin parcouru, j’éprouve aussi un grand sentiment de fierté. Nous avons atteint aujourd’hui un CA de 3 millions d’euro, et une équipe de 35 collaborateurs. C’est beaucoup de chemin parcouru depuis les débuts mais je reste convaincu que le meilleur est à venir.
Arnott : J’ai vécu 5 rachats de sociétés, et maintenant je veux tout simplement une famille, une équipe, qui grandit et surtout des gens qui s’épanouissent en participant à l’extension d’ArtimIS.
Benoît : Ce qui compte aussi, c’est de toujours avancer avec cette envie de se développer et de bien faire les choses et de prendre du plaisir. Dans ce que nous avons fait, il y a des choses qui ont été bien réussies, d’autres peut-être moins bien. Mais l’important c’est de se concentrer sur le présent et d’avancer pas à pas.
Et la dernière question, pourriez-vous donner 3 conseils à celles et ceux qui visent à devenir un.e Consultant.e GRC ?
Benoît : Le premier conseil est de faire ce qu’on dit et d’expliquer ce qu’on fait.
Le deuxième, c’est de toujours apporter une petite chose en plus quand un client a des attentes par rapport à un livrable ou autre chose.
Enfin, il faut faire ce qu’on aime et se donner les moyens de se faire plaisir. Si on n’est pas fait pour faire un métier, il faut changer et se battre pour aller plus loin dans l’expérimentation et trouver ce qu’on veut. Surtout aimer ce qu’on fait sinon cela devient difficile au quotidien.